Coupe du Monde des Clubs : une récompense colossale attend le vainqueur

La FIFA a préparé un pactole titanesque pour la première version de son tournoi des clubs modifié, un format qui a déjà suscité de vives critiques de la part du public et des observateurs.
Un nouveau format controversé et lucratif
La plus puissante des institutions footballistiques a encore frappé. Après avoir délocalisé la Coupe du Monde au Qatar en 2022 et modifié les règles de nombreuses compétitions, la FIFA s’attaque désormais aux clubs. Auparavant, la Coupe du Monde des Clubs opposait le vainqueur de la Super Coupe d’Europe à la meilleure équipe du reste du monde. Ce format, jugé peu attractif et manquant de visibilité, se déroulait toute l’année avec une finale tardive.
Pour dynamiser ce tournoi, Gianni Infantino, le président de la FIFA, a décidé de changer complètement le format. La nouvelle édition, qui se déroule cet été aux États-Unis (futur pays hôte du Mondial 2026), est une nouvelle fois axée sur l'argent. Un conflit d'intérêts et des décisions jugées incompréhensibles entourent ce choix, d'autant plus que le bilan financier sera très positif pour l'organisation, qui n'aura rien à payer.
1 milliard de dollars à redistribuer : une équité contestée
Comme l'expliquait récemment le journaliste et écrivain Romain Molina, la FIFA sort gagnante de son pari. Une alliance entre DAZN et un fonds d’investissements saoudiens aurait permis d’acheter pour 1 milliard de dollars les droits TV et la couverture de toute la compétition, qui se déroule jusqu’au 13 juillet. Comme dans chaque championnat ou compétition, ces fameux droits sont redistribués parmi les participants, au nombre de 32 cette année, répartis en huit poules.
Cependant, les chiffres communiqués par la FIFA elle-même font grincer des dents, notamment en ce qui concerne l'équité tant recherchée, mais visiblement non atteinte. Un document très intrigant, intitulé « Coupe du Monde des Clubs de la FIFA 2025 : Modèle de distribution », met en lumière des montants complètement inégaux.
Des dotations inégales et un jackpot pour le vainqueur
Les dotations varient considérablement en fonction des zones géographiques. Pour un club asiatique, africain, ou nord-américain, la somme liée uniquement à la participation s’élève à 9,55 millions de dollars. C’est 5,97 millions de plus que pour les équipes originaires d’Océanie. Mais la plus grande disparité concerne les clubs européens, pour lesquels la FIFA a défini une fourchette allant de 12,81 à 38,19 millions de dollars, soit une différence colossale.
Concernant les équipes non présentes dans le tournoi, une somme de 250 millions de dollars est censée être distribuée « sous forme de solidarité pour le football de clubs à travers le monde ». Cependant, plusieurs membres censés réaliser cette tâche sont eux-mêmes présidents ou propriétaires de clubs, ce qui soulève des questions.
Finalement, le plus impressionnant reste le montant alloué au vainqueur final. Logiquement, les plus gros clubs comme le Real Madrid, le PSG, Manchester City ou l’Inter Milan devraient atteindre ce stade, étant déjà financièrement puissants. Pourtant, en cumulant les dotations liées aux qualifications en huitièmes, quarts, demi-finales et finale, les deux équipes finalistes empocheront 75 millions de dollars. Le club qui soulèvera la coupe aura la chance de percevoir 40 millions supplémentaires.
Pour cette Coupe du Monde des Clubs, les plus riches seront donc encore plus riches, et les clubs plus modestes risquent de voir le niveau de leur championnat complètement déséquilibré par la course à ces dotations.
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