Alors que beaucoup l'imaginaient déjà en préretraite après son départ de Manchester City, Kevin De Bruyne a finalement créé la surprise en choisissant de prolonger le plaisir du côté de Naples. Un choix qui s'annonce excitant, tant sur le plan sportif qu'humain, pour le milieu de terrain belge.

« J’ai attrapé un coup d’soleil. Un coup d’amour, un coup d’je t’aime. J’sais pas comment, faut qu’j’me rappelle. Si c’est un rêve, t’es super belge… » Que les supporters napolitains se rassurent, non, ils ne rêvent pas. Tout juste champions d’Italie, les Partenopei viennent de réaliser l’un des gros coups de ce mercato, avec l'arrivée de Kevin De Bruyne au pied du Vésuve. Ce choix de carrière, presque inespéré il y a quelques mois alors que l'on sentait l'artiste au bout du rouleau, donne un tournant romantique à la fin de sa carrière.

Un choix fort loin des sentiers battus

On l'imaginait filer en MLS, se la couler douce en préretraite, ou encore devenir la figure de proue d'un projet saoudien, encaissant des gros chèques, mais pas vraiment au Napoli. Kevin De Bruyne a délibérément tourné le dos à des salaires faramineux et à une fin de carrière sans pression en signant dans le sud de l'Italie. Ce geste en dit long sur l'amour toujours vivace qu'il porte au football. En décembre dernier, il déclarait à Sky Sports qu'il arrêterait lorsqu'il n'aurait plus la flamme : « Dès que je sentirai que c’est plus difficile, je devrai faire un choix. Mais je me sens toujours bien quand je joue au football. J’aime toujours ça et c’est la chose la plus importante pour moi. »

Tout ne sera peut-être plus aussi facile, c'est certain, mais il ne sera peut-être pas non plus aussi dépositaire du jeu napolitain qu'il ne l'était à City. Il sera suppléé dans le "sale boulot" par les travailleurs Stanislav Lobotka et André-Frank Zambo Anguissa. Piqué par sa non-prolongation à City, le Diable Rouge aura l'occasion de montrer à son ex-employeur qu'il a fait le mauvais choix, et pourrait même le croiser en Ligue des champions.

Avec une Ligue des champions et six Premier League à son palmarès, « KDB » débarque d'ailleurs avec une expérience qui pourrait permettre au Napoli de franchir un cap dans la continuité de son épatante saison. Énorme avec la Belgique contre le Pays de Galles, le meneur de jeu en a encore sous la pédale et dispose d'une ou deux saisons de bon calibre dans les jambes. Même s'il fêtera ses 34 ans à la fin du mois, le natif de Tronchiennes a de la réserve et rassure après une saison délicate, encore marquée par les blessures. En Serie A, son corps devrait d'ailleurs être un peu moins sollicité, l'exigence physique de la Premier League étant devenue un tantinet trop élevée.

Comme tout le monde, il a aussi vu Scott McTominay s'éclater sur les pelouses italiennes, et il a dû se dire que si ce joueur, qu'il malmenait en Angleterre, pouvait devenir le meilleur joueur du championnat, alors il avait une chance de s'offrir une dernière danse sympathique. En bonus ? Il va même partager le vestiaire avec son ami Romelu Lukaku, qui s'est retrouvé à Naples après une saison mitigée à Rome, un retour moyen à l'Inter et un passage carrément raté à Chelsea. Ces deux-là évoluent ensemble en sélection depuis 2012, où De Bruyne a déjà délivré 16 passes décisives à l'avant-centre. Une relation privilégiée qui pourrait bien faire le bonheur du Napoli et qui fait déjà celui de « Big Rom », qui a salué son arrivée sur Instagram.

Une nouvelle vie sous le soleil napolitain

Ses joues toutes rouges et son teint pâle devront s'habituer à la météo méditerranéenne ; il faudra troquer les parapluies mancuniens contre la crème solaire et la casquette. Kevin De Bruyne va changer de vie à Naples. Car la ville abrite un volcan, au sens propre comme au figuré, et la passion et l'attachement des Napolitains à leur équipe n'ont rien à voir avec ce qu'il a pu vivre à City et à l'Etihad Stadium. Surtout, le Napoli aime célébrer ses héros. McTominay n'a mis qu'une saison à devenir une légende dans la cité parthénopéenne et se fait désormais appeler « McFratm ». Khvicha Kvaratskhelia, malgré son départ pour Paris, restera toujours « Kvaradona ». Victor Osimhen a toujours un gâteau à son effigie, tandis que Maradona reste bien évidemment l'idole absolue de la ville, au point d'avoir donné son nom au stade napolitain.

Accueilli comme une rock star, De Bruyne pourrait bien vite atteindre le statut d'idole en Campanie. Une dizaine de buts, une Coupe d'Italie, et le tour pourrait être joué. Un nouveau Scudetto et il n'aura pas besoin d'y jouer 10 ans pour avoir une statue quelque part en ville. On a en tout cas hâte de voir le gâteau De Bruyne débarquer dans les pâtisseries napolitaines, de voir les jeunes supporters se faire des teintures rousses et des doubles mèches de chaque côté du crâne. L'été n'a pas encore officiellement commencé qu'il a peut-être déjà trouvé son mariage le plus sexy (désolé Florian Wirtz et Rayan Cherki). On a déjà hâte de la lune de miel.

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