Le 14 février 2025, loin d’être une date romantique, a marqué une réunion d’urgence tendue au sein de la LFP. Sept mois après des débats déjà houleux autour des droits TV, la crise s’est aggravée avec DAZN, qui n’a réglé que 35 millions d’euros sur les 70 dus en février. Ce défaut de paiement met en péril son contrat de 400 millions d’euros par saison pour la Ligue 1.

Selon L’Équipe, l’atmosphère lors de cette réunion entre les présidents de clubs était électrique. Certains dirigeants, exclus du conseil d’administration de la LFP, ont dénoncé un manque de transparence et une prise de décisions opaque. Jean-Pierre Caillot, président du collège de Ligue 1 et proche de Vincent Labrune, a même été poussé à envisager sa démission sous la pression de ses homologues mécontents.

Oughourlian attaque Labrune et Caillot

Lors de cette rencontre, Joseph Oughourlian, président du RC Lens, a vivement critiqué Vincent Labrune et Jean-Pierre Caillot, accusant un petit groupe d’influence de monopoliser l’information et de prendre des décisions désastreuses. Selon des enregistrements obtenus par L’Équipe, il a fustigé la gouvernance actuelle :

« Il y a une petite clique qui contrôle tout. Les décisions prises sont catastrophiques. Nous sommes un exemple flagrant de bêtise collective. On ne tire jamais de leçons de nos erreurs. »

Il a ensuite insisté sur les conséquences financières de cette mauvaise gestion :

« Grâce à cette clique, on en est là. C’est mon argent en jeu et j’en ai assez de payer les pots cassés. Il est temps de travailler avec des experts du marché. »

D’autres présidents, comme Waldemar Kita (Nantes) et Jean-Michel Roussier (Le Havre), ont également exprimé leur frustration, dénonçant notamment un mépris des petits clubs.

Avec une réunion du Conseil d’Administration prévue dans la foulée, les tensions sont loin d’être apaisées. Le feuilleton des droits TV continue…