Roberto De Zerbi mise sur un groupe restreint et effectue peu de changements dans son onze de départ à l’OM. Une stratégie qui suscite des interrogations, à une époque où la rotation des effectifs est devenue une norme dans le football moderne.

L’entraîneur marseillais conserve une certaine constance dans ses choix, une tendance confirmée par Daniel Riolo sur RMC Sport. « De Zerbi aligne presque toujours la même équipe, qui a d’ailleurs été renforcée lors du mercato et dont les nouveaux joueurs ont été intégrés », explique le journaliste. L’Italien semble avoir trouvé un équilibre qu’il ne souhaite pas perturber, malgré les options disponibles sur le banc.

Une philosophie assumée

Contrairement à de nombreux clubs qui privilégient la rotation et la concurrence interne, De Zerbi reste fidèle à un noyau dur. « En regardant son parcours, on constate qu’il appliquait déjà cette méthode avant son arrivée à Marseille », ajoute Riolo, soulignant que cette gestion ne date pas d’hier.

Ce choix peut également s’expliquer par un calendrier allégé, l’OM ne disputant qu’un match par semaine, contrairement aux équipes engagées sur plusieurs fronts. « Avec ce rythme, il n’a pas vraiment besoin de faire tourner », précise Riolo.

Une pression liée à la qualification en Ligue des Champions ?

L’ancien coach de Brighton adopte ainsi une gestion rigoureuse, privilégiant une approche pragmatique, que Riolo compare à une véritable « mission commando ». Si cette stratégie fonctionne pour l’instant, elle pourrait être mise à l’épreuve en cas de qualification pour une compétition européenne la saison prochaine.

L’OM, comme Lyon ou Monaco, fait face à une situation financière délicate. Les investissements réalisés lors du mercato rendent une qualification pour la Ligue des Champions quasi indispensable. « De Zerbi subit sans doute cette pression. Benatia a mis en place des renforts adaptés, comme Bennacer immédiatement titularisé. J’ai l’impression qu’il ressent ce stress et qu’il préfère jouer la sécurité plutôt que d’expérimenter », analyse Riolo.

Un avenir incertain

Reste à savoir si De Zerbi ajustera sa stratégie dans les prochains mois ou s’il continuera à s’appuyer sur une équipe type, quitte à prendre des risques sur le long terme.