Depuis la victoire historique du Paris Saint-Germain en Ligue des champions, le nouveau maillot collector frappé d’une étoile fait un carton, provoquant des ruptures de stock dans toutes les boutiques officielles. Ce succès alimente malheureusement aussi le marché florissant des contrefaçons, un piège aux multiples dangers.

Le maillot, dévoilé dès le lendemain de la finale, arbore fièrement une étoile en forme de Tour Eiffel, avec au dos l’inscription « Champions of Europe » et le numéro « 25 », en référence à l’année du sacre. Affiché à 130 euros dans les points de vente officiels, il est désormais revendu entre 280 et 700 euros sur des sites de revente comme LeBonCoin.

Face à cette pénurie et à ces prix parfois exorbitants, certains supporters tentent le coup de la contrefaçon. « Les articles de sport sont parmi les produits les plus copiés », explique Delphine Sarfati-Sobreira, directrice générale de l’Unifab, association de lutte contre la contrefaçon. « À chaque grande compétition, les contrefacteurs savent que les fans se précipitent, créant un terrain fertile à la fraude. »

Un sondage Ifop de 2023 révélait que 15 % des Français ont déjà acheté un article de sport contrefait, chiffre qui grimpe à 20 % chez les 15-18 ans. En 2024, les jeux, jouets et articles de sport représentaient 26 % des saisies de produits contrefaits en France, avec 139 000 articles retirés du marché.

Mais acheter un faux maillot, ce n’est pas qu’une question d’esthétique ou d’économies : « Ces produits ne respectent aucune norme », alerte la directrice générale de l’Unifab. « Ils peuvent contenir des teintures trop chargées ou des substances toxiques, mettant en danger la santé et la sécurité des consommateurs. »

Au-delà des risques sanitaires, il y a aussi le risque juridique : la contrefaçon peut entraîner une saisie, une amende pouvant atteindre 300 000 euros, et jusqu’à trois ans d’emprisonnement. Et si vous voyagez, vous pouvez être contrôlé par la douane pour un faux maillot.

Pour éviter de tomber dans ce piège, privilégiez l’achat auprès des boutiques et revendeurs officiels. « Acheter au bon endroit, c’est s’assurer d’avoir un produit authentique », insiste Delphine Sarfati-Sobreira. En ligne, prudence face aux sites de revente douteux ou aux faux sites miroirs. Des indices peuvent trahir une contrefaçon : coutures grossières, logos floqués au lieu d’être brodés, polices différentes ou tissu de mauvaise qualité.

Face à ce fléau, l’Unifab milite pour « assécher l’offre », en commençant par les marchés aux puces comme celui de Saint-Ouen, bien plus facile à contrôler qu’en Chine, où sont fabriqués 80 % des produits contrefaits.

Pour les fans du PSG, la bonne nouvelle arrive bientôt : le maillot officiel pour la saison 2025-2026 sera dévoilé le 11 juin prochain. En attendant, mieux vaut éviter les imitations, au risque de se retrouver avec un produit de mauvaise qualité, voire toxique.

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