Cristiano Ronaldo, meilleur buteur de l’histoire de la Seleção avec 137 réalisations, a encore frappé lors de la victoire du Portugal face à l’Allemagne (2-1) en demi-finale de la Ligue des nations. Mais son jeu, lui, semble s’éteindre, au point de faire douter de sa légitimité sur le terrain.

Mercredi soir, le quintuple Ballon d’Or a inscrit un but précieux, synonyme de qualification pour la finale contre l’Espagne dimanche. Toujours alerte dans son appel, il a converti un centre parfait de Nuno Mendes (68e). Mais derrière ce geste, le reste de sa prestation laisse un goût d’inachevé.

Avec seulement 15 passes tentées et 13 réussies, aucun dribble tenté en 89 minutes, Ronaldo pèse peu sur le jeu portugais, voire le freine. Son implication a décliné : de 57,4 ballons touchés par match en 2019, il est tombé à 30,4 en 2025. Moins impliqué dans la construction, il tente aujourd’hui moins de passes (19,1 par match contre 39,1 en 2017).

Ce déclin est aussi lié à un repositionnement : de l’aile gauche, il s’est recentré dans la surface, où il touche désormais 9 % de ses ballons, contre 5 % auparavant. Cette évolution le rapproche du but, mais l’éloigne du jeu collectif.

Sa capacité à dribbler a lui aussi chuté, de 3,7 tentatives par match en 2017 à 1,6 en 2024, avec un taux de réussite en baisse. Pourtant, sa fréquence de tirs reste correcte (5 par match en 2025).

Malgré tout, Ronaldo reste un buteur efficace : 19 buts en 23 matchs depuis 2023, dont 2 en 3 matchs cette année. Il marque encore régulièrement, grâce à un positionnement plus avancé qui lui permet d’être le dernier maillon d’une attaque collective.

Mais comment juger cette fin de carrière ? Est-ce que ses buts suffisent à compenser une influence réduite sur le jeu ? Ce dilemme incarne aujourd’hui Cristiano Ronaldo : un buteur toujours performant, mais un joueur de plus en plus discret.

Retrouvez toutes les actualités sur goalfoot.