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Ligue 2

Le Stade de Reims replonge en Ligue 2 : Jean-Pierre Caillot brise le silence et justifie ses choix

Le Stade de Reims replonge en Ligue 2 : Jean-Pierre Caillot brise le silence et justifie ses choix

Après l'amère désillusion face au FC Metz, le président du Stade de Reims, Jean-Pierre Caillot, prend la parole et revient sur les raisons de cette relégation douloureuse.


Le Stade de Reims vit un cauchemar qu’il espérait ne jamais revivre. Huit ans après avoir quitté la Ligue 2, le club champenois y retournera la saison prochaine, battu lors des barrages par le FC Metz à l’issue d’une double confrontation aussi tendue que cruelle (1-1 à l’aller, 1-3 après prolongation au retour au stade Auguste-Delaune).


« On n’imaginait pas terminer dans cette position il y a encore quelques semaines », confie un proche du club, sous le choc d’une fin de saison catastrophique. Et les supporters, eux, n’ont pas caché leur colère. Dès le coup de sifflet final, des sifflets nourris ont éclaté, visant directement la direction rémoise, accusée d’avoir sabordé l’équipe en pleine saison. En cause : les départs des cadres Marshall Munetsi et Emmanuel Agbadou, tous deux transférés à Wolverhampton contre un chèque de 20 millions d’euros chacun.


Face à la fronde grandissante, Jean-Pierre Caillot a décidé de sortir du silence. Dans une interview accordée à L’Équipe, le président rémois s’est longuement exprimé, assumant certains échecs tout en défendant ses décisions.


« C’est toujours facile de réécrire l’histoire après coup », déclare-t-il en guise d’introduction. Il reconnaît un premier tournant majeur : le choix du coach Luka Elsner l’été dernier. « Il a fallu s’en séparer, donc oui, c’est un échec. »


Sur le cas Munetsi, il se montre plus émotionnel : « Quand un joueur irréprochable depuis cinq ans et demi te demande de vivre son rêve, tu ne peux pas lui dire non. Il me considère comme son père, donc c’était douloureux. Mais humainement, je ne regrette rien. Financièrement, cela a aidé le club. »


Une gestion critiquée, un avenir à reconstruire

Si Caillot assume les ventes, il rappelle aussi un contexte économique tendu, notamment la crise des droits TV qui a fragilisé l’ensemble du football français. En tant que président du collège des présidents de Ligue 1 et soutien affiché de Vincent Labrune à la tête de la LFP, il sait qu’il est scruté de toutes parts.

« Pour équilibrer les comptes, il fallait vendre. Munetsi, Agbadou, Richardson… cela permet de maintenir un budget cohérent. »


Mais ce sont justement ces départs qui ont affaibli sportivement le groupe. Reims n’a jamais été relégable en saison régulière, mais a craqué au pire moment. Résultat : une relégation qui risque de bouleverser l’effectif. Plusieurs cadres sont déjà annoncés sur le départ, à commencer par Yehvann Diouf, Valentin Atangana, Cédric Kipré, Junya Ito, Keito Nakamura ou encore Teddy Teuma.


Le président se veut néanmoins rassurant sur l’avenir : « Aujourd’hui, financièrement, le club n’est pas en péril. Le budget est assuré. Certains joueurs ont un bon de sortie, mais s’ils restent, ils sont budgétés. »


Quel entraîneur pour relancer la machine ?

La grande inconnue reste désormais l’identité de celui qui conduira le projet sportif en Ligue 2. Samba Diawara, promu à la tête de l’équipe en février après avoir été l’adjoint, n’a pas réussi à maintenir le club dans l’élite. Une réunion avec les dirigeants est prévue pour faire le point sur son avenir.


À l’aube d’une saison qui s’annonce aussi complexe qu’essentielle pour le renouveau du club, Reims devra reconstruire sans renier ses ambitions. L’exigence des supporters, elle, ne faiblira pas.


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Par Bechroun Yanis le 31 mai 2025 à 11:26

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