Sunderland se rapproche de la Premier League grâce à son entraîneur français, Régis Le Bris, et à l'implication de ses compatriotes, sans pour autant tomber dans le favoritisme.

Le football anglais vit un tournant crucial en ce mois de mai avec les barrages d'accession à la Premier League, et Sunderland, emmené par son entraîneur Régis Le Bris, semble bien parti pour accéder à l'élite. Lors du match aller des demi-finales, les Black Cats ont signé une victoire importante sur le terrain de Coventry (2-1), grâce à des joueurs passés par la France et ayant fait leurs preuves dans le championnat français. Parmi eux, Wilson Isidor, auteur d'un premier but sur une passe décisive de Enzo Le Fée, et Eliezer Mayenda, un attaquant au passé français ayant grandi en région parisienne.

Ces joueurs, qui ont un lien particulier avec Régis Le Bris, illustrent une connexion importante entre l'entraîneur et ses joueurs français. Le technicien a joué un rôle crucial dans leur arrivée à Sunderland : Isidor, transféré du Zenith Saint-Pétersbourg l'été dernier, et Le Fée, prêté en janvier par l'AS Rome. Leur réussite lors de ce match crucial est l'aboutissement du travail de Le Bris, qui connaît bien ces deux joueurs pour les avoir croisés dans leur parcours respectif : Isidor, qu'il avait observé au centre de formation de Rennes, et Le Fée, qu'il a entraîné à Lorient la saison dernière.

“Le travail défensif de Mayenda a été une révélation sous la direction de Le Bris”, souligne Fulgence Mayenda, le père de l’attaquant. Leur complicité se nourrit notamment de la langue commune, le français, facilitant ainsi une relation de confiance précieuse sur et en dehors du terrain.

Mais bien que ces joueurs français aient contribué à la victoire de Sunderland, Régis Le Bris tient à clarifier une chose : il ne cherche pas à "franciser" Sunderland. Contrairement à Arsène Wenger à Arsenal, qui a largement utilisé des talents français pour façonner son équipe, Le Bris privilégie avant tout la cohésion collective, indépendamment des nationalités. Depuis son arrivée à Sunderland en juin dernier, il a même favorisé le prêt de plusieurs compatriotes, comme Pierre Ekwah (Saint-Étienne), Timothée Pembélé (Le Havre), Adil Aouchiche (Portsmouth) et Abdoullah Ba (Dunkerque), ce qui montre qu’il n’a aucunement l’intention de créer un groupe franco-français.

“Il n’a que faire des nationalités, ce qui compte pour lui, c’est la capacité des joueurs à s’intégrer dans un collectif”, confie un membre du vestiaire.

Pourtant, l'avenir de certains joueurs pourrait bien être influencé par une montée en Premier League. Si Sunderland venait à décrocher son billet pour l’élite, Le Fée serait automatiquement conservé au sein de l'effectif. Quant à Isidor et Mayenda, engagés jusqu'en 2028, il serait difficile de les imaginer ailleurs, tant leur évolution au sein du club semble prometteuse.

L'accession en Premier League, toujours incertaine à quelques jours du retour contre Coventry ce mardi, serait un moment décisif pour l’avenir de Sunderland et de ses joueurs, dont la francophonie ne sera probablement pas un frein à leur réussite collective.

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