Une stratégie qui suscite l'incompréhension des médias

Après la victoire décisive face au Havre (3-1) et la certitude d’une participation à la Ligue des Champions la saison prochaine, Pablo Longoria, président de l’Olympique de Marseille, a publié un message particulièrement intense sur LinkedIn, adressé aux supporters du club, mais aussi à Roberto De Zerbi et Mehdi Benatia.

Dans son discours, le dirigeant espagnol a exprimé son mécontentement vis-à-vis de l’hostilité perçue autour du club, pointant notamment l'attitude de De Zerbi après le match contre le Havre.

Ce discours n’a pas manqué de faire réagir, et plusieurs personnalités du monde du football, dont Eric Di Meco et Daniel Riolo, ont exprimé leur incompréhension. Sur RMC, Riolo a admis être perplexe face à cette sortie médiatique : « Depuis samedi soir, la communication post-qualification a pris une tournure que je peine à comprendre. On aurait dû célébrer cette qualification comme un moment de joie, un pur bonheur, et pourtant, dès le début, on a commencé à entendre ce discours. À partir de 23h30 samedi soir, je cherche toujours à comprendre quelle est la stratégie derrière tout cela, quel est le véritable message. Je ne trouve aucune cohérence dans ce qu'il dit. »

"Tout le monde contre l'OM" : une accusation qui ne fait pas l'unanimité

Poussant son analyse plus loin, Riolo n’a pas hésité à remettre en question l’idée selon laquelle l’OM serait victime d’une campagne de dénigrement. « À quel moment l'OM a-t-il été véritablement critiqué cette saison ? Franchement, nous avons plus entendu de critiques à l’égard du PSG, alors qu’ils réalisent une deuxième partie de saison historique. Lyon, bien sûr, a ses propres problèmes, mais pour l'OM, je n’arrive pas à comprendre cette soi-disant stratégie de communication du ‘seul contre tous’. De quoi parle-t-on vraiment ? » a ajouté Riolo.

Le discours de Longoria semble viser une certaine hostilité qu'il perçoit autour du club marseillais, pourtant, les critiques à l’égard de l’OM n’ont pas été particulièrement marquantes cette saison, surtout en comparaison d’autres clubs en crise comme le PSG ou Lyon. En revanche, le club marseillais a reçu une attention régulière, souvent négative, concernant son style de jeu et la gestion de son équipe, avec des figures médiatiques comme Christophe Dugarry qui n’ont pas hésité à exprimer leurs réserves vis-à-vis du travail de Roberto De Zerbi, l’entraîneur.

Il est vrai que l'OM a traversé des périodes de tensions avec les médias dans le passé, notamment à cause de sa gestion en interne et de son incapacité à atteindre les objectifs de manière régulière. Cependant, il semble que cette saison, bien que le club ait été régulièrement scruté, les critiques n'ont pas été aussi virulentes ou continues qu’un discours de « victime » pourrait le laisser entendre.

Les critiques de l'OM : entre réalité et perception

Derrière ces débats, une question demeure : la communication du président Longoria ne fait-elle pas plus de mal que de bien ? À l'heure où le club affiche une performance solide, en se qualifiant pour la Ligue des Champions, une telle sortie pourrait-elle nuire à l'image du club, en détournant l'attention d'une réalisation sportive significative ?

Riolo a souligné cette incohérence en ajoutant que, malgré des critiques régulières de l’OM cette saison, il est difficile de comprendre pourquoi Longoria insiste sur ce thème d’une persécution médiatique. Bien sûr, chaque club traverse des périodes difficiles où la communication devient un outil central pour gérer l’image publique.

Toutefois, l’OM semble évoluer dans une dynamique où les critiques ne sont pas aussi étouffantes qu’elles peuvent l'être pour d’autres géants du football français.

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