Alors que le conflit avec DAZN s’intensifie et qu’un départ anticipé de la plateforme britannique devient une hypothèse sérieuse, la LFP se penche sur des alternatives.

Une situation financière sous tension

Le litige opposant la LFP à DAZN pourrait avoir des conséquences durables. La décision du tribunal de commerce de Paris, attendue après l’audience de vendredi dernier, ne sera pas rendue avant le 28 février. Un délai problématique pour certains clubs qui comptaient sur les 35 millions d’euros dus par le diffuseur pour équilibrer leur trésorerie. Pour éviter toute difficulté financière, la Ligue prévoit de puiser dans son fonds de réserve afin de verser directement cette somme aux clubs concernés. Une réunion du conseil d’administration est prévue ce lundi pour envisager la suite des opérations.

Vers un changement de diffuseur ?

L’incertitude actuelle pousse la LFP à anticiper un éventuel changement de diffuseur, alors que le contrat avec DAZN court jusqu’en 2029. Une clause permet cependant à la plateforme de se retirer dès décembre 2025 si elle n’atteint pas le seuil de 1,5 million d’abonnés – un objectif difficilement atteignable, puisqu’elle en compte actuellement environ 500 000. Ce conflit pourrait donc être le signe d’un problème plus profond, incitant la Ligue à explorer d’autres options.

Un projet de chaîne Ligue 1 avec la plateforme Max

Face aux difficultés financières et au manque de diffuseurs intéressés, la LFP pourrait relancer une idée abandonnée lors du dernier appel d’offres : la création de sa propre chaîne Ligue 1, adossée à une plateforme de streaming puissante. D’après L’Équipe, l’option d’un partenariat avec Max (Warner Bros Discovery) revient sur la table.

LFP Media avait déjà étudié au printemps une offre "L1 Max" à 27,99 euros par mois, qui proposerait l’intégralité des matchs de Ligue 1 ainsi qu’un large catalogue de contenus issus du service de streaming américain (séries HBO, chaînes Eurosport, dessins animés Cartoon Network, etc.), ce que DAZN ne propose pas. Si cette solution avait été écartée à l’époque, Discovery avait manifesté son intérêt. Depuis le lancement de sa plateforme en France en juin dernier, cet intérêt semble intact. Reste à résoudre un défi de taille : garantir des revenus suffisants pour assurer la pérennité financière des clubs.