Michel Platini a réitéré sa défense lors de l’ouverture de son procès en appel en Suisse pour escroquerie. Acquitté en 2022, l’ancien président de l’UEFA est de nouveau jugé aux côtés de Sepp Blatter, ex-président de la FIFA, devant la Cour d’appel du Tribunal pénal fédéral de Muttenz.

« Je ne comprends toujours pas pourquoi le ministère public s’acharne sur moi », a déclaré le triple Ballon d’Or, rappelant son rôle dans l’ascension de Blatter à la tête de la FIFA en 1998 et son engagement en tant que conseiller par la suite.

Interrogé sur sa rémunération, Platini a expliqué avoir fixé son salaire de manière spontanée : « Comme je ne connaissais pas le monde de la FIFA, j’ai dit au hasard un million. Blatter m’a demandé un million de quoi, et pour plaisanter, j’ai répondu : un million de ce que tu veux, des roubles, des pesetas, des lires. Il a finalement décidé d’un million de francs suisses. »

En 1999, alors qu’il travaillait sans contrat, Blatter lui aurait confié ne pas pouvoir lui verser ce montant immédiatement. Un accord prévoyant un salaire annuel de 300 000 francs suisses aurait alors été conclu, avec la promesse d’un paiement différé du solde. En 2011, Platini a présenté une facture de 2 millions de francs suisses à la FIFA, considérée comme « fausse » par le parquet.

Aurait-il tout de même réclamé cette somme si Blatter avait quitté la FIFA ? « Absolument », affirme-t-il, précisant qu’il aurait engagé une procédure judiciaire en cas de refus. « Un contrat, c’est un contrat, une parole, c’est une parole. La FIFA me devait cet argent et j’aurais tout fait pour le récupérer », conclut-il.