Hervé Renard, ancien sélectionneur du Maroc entre 2016 et 2019, est récemment revenu sur l'aventure des Lions de l'Atlas lors de la Coupe du Monde 2018. Un tournoi rempli de promesses, mais marqué par des regrets qui persistent encore aujourd'hui.

Dans une interview pour le podcast Africa Football Club, Renard a évoqué non seulement Hakim Ziyech et Christian Gourcuff, mais aussi son regard lucide sur cette expérience mondiale, mêlant souvenirs inoubliables et frustrations profondes.

L’arbitrage, une douleur persistante

“Nous avons appris beaucoup avec cette Coupe du monde 2018. Des joueurs comme Sofiane Amrabat, Youssef En-Nesyri, Sofiane Boufal, Hakim Ziyech, ont commencé avec nous et ont réalisé une performance exceptionnelle”, assure Renard.

Le Maroc, intégré dans un groupe difficile avec l'Espagne, le Portugal et l'Iran, a montré un jeu prometteur, notamment lors du match nul 2-2 contre l’Espagne, dans un stade rempli de plus de 40 000 supporters marocains. Cependant, au-delà des émotions positives, le sélectionneur français exprime ses frustrations concernant certaines décisions arbitrales cruciales. "On va être diplomate : on s’est fait un petit peu… voilà", glisse-t-il, faisant allusion aux erreurs arbitrales, notamment lors du match contre le Portugal et le controversé corner sur le deuxième but espagnol.

En-Nesyri, la clé manquante du succès ?

Mais au-delà des polémiques, Renard admet qu'il manquait quelque chose à cette équipe. Ou plutôt quelqu’un. “Il nous a peut-être manqué un Youssef En-Nesyri plus expérimenté et plus réaliste. En 2022, il avait plus d’expérience et avait beaucoup plus voyagé. Mais on ne va pas refaire l’histoire”, explique-t-il.

En 2018, En-Nesyri était encore jeune (une seule entrée en jeu et un but contre l'Espagne), et n'avait pas encore développé l'impact qu'il a montré lors de la Coupe du Monde 2022, où il a joué un rôle clé dans l’épopée historique du Maroc jusqu’en demi-finale. Une évolution que Renard salue, mais qu’il regrette de ne pas avoir pu exploiter durant le Mondial 2018.

Malgré ces regrets, Renard garde un attachement profond pour sa période avec les Lions de l’Atlas. "J’ai passé trois années exceptionnelles au Maroc", confie-t-il avec émotion, fier d’avoir contribué à poser les bases d’une génération désormais entrée dans l’histoire du football africain.

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