Cameroun : Les risques encourus par Valentine Nkwain, accusé d’avoir torturé son gardien

L'affaire Éric Parfait Djomeni fait grand bruit dans le football camerounais. Valentine Nkwain, président de Victoria United, est accusé d’avoir séquestré et torturé son gardien. Aujourd'hui, il doit répondre de ces accusations devant la justice. Mais quels sont les risques encourus si ces faits sont avérés ?
Le mardi 26 février, le cabinet d'avocats Conseils Djemeni & Partners a annoncé le dépôt d'une plainte contre Nkwain, au nom de son joueur, Éric Parfait Djomeni, pour des accusations d'arrestation, de séquestration et de torture.
Des accusations graves passibles de lourdes peines
L’article 132 bis du Code pénal camerounais qualifie de torture tout acte infligeant des souffrances physiques, mentales ou morales, que ce soit pour extorquer des aveux, punir ou intimider quelqu'un.
Si l’enquête confirme que Djomeni a été victime de violences physiques ou psychologiques sous la contrainte, Nkwain pourrait être condamné à une peine de prison allant de 2 à 10 ans. La peine pourrait s’alourdir de 5 à 10 ans et d’une amende pouvant atteindre 1 million de FCFA (environ 1524 euros), si la victime a subi une incapacité de travail de plus de 30 jours. Si Djomeni a simplement souffert de douleurs physiques ou psychologiques sans incapacité prolongée, la peine pourrait être réduite à 2 à 5 ans d'emprisonnement, avec une amende de 50 000 à 200 000 FCFA (soit environ 76 à 305 euros).
Séquestration et privation de liberté : une infraction supplémentaire
L’article 74 du Code pénal camerounais punit également la privation illégale de liberté. Si Djomeni a effectivement été retenu contre son gré, comme l’indique une vidéo de l'incident, Nkwain pourrait être accusé de séquestration, ce qui alourdirait encore sa peine.
Cette affaire intervient dans un contexte déjà trouble pour le football camerounais, qui traverse plusieurs polémiques. Elle pourrait marquer un tournant, à condition que la justice suive son cours jusqu'au bout.