OL : Pressions Multiples pour Sauver Lyon et Achever John Textor

La décision de la DNCG de reléguer l'Olympique Lyonnais en Ligue 2 a eu l'effet d'un séisme, non seulement dans le monde du football, mais aussi au-delà. John Textor, qui espérait passer le cap du gendarme financier avec l'aide de figures influentes du football français, se retrouve plus isolé que jamais.
L'Échec de l'Alliance et la Volonté de Maintenir l'OL en Ligue 1
Malgré l'allégeance de John Textor envers Nasser Al-Khelaïfi et le PSG, et un dialogue régulier avec la DNCG, l'Américain n'est pas parvenu à éviter la relégation en première instance. Si Paris a bien aidé, notamment en facilitant l'accord négocié avec l'UEFA concernant le fair-play financier, cela n'a pas suffi à changer la donne.
Cependant, comme le confirme le journaliste Romain Molina, les dirigeants du football français, dont Nasser Al-Khelaïfi et Vincent Labrune, ne veulent pas voir l'OL tomber. Conscients de l'importance du club dans le paysage d'une Ligue 1 en quête de têtes d'affiche pour sortir de la crise des droits TV, ils ont un intérêt commun à voir Lyon se maintenir.
Il est même suggéré que, à l'instar de Bordeaux en son temps, l'OL pourrait bénéficier de certains "avantages" pour faire évoluer son dossier avant son passage en commission d'appel à la mi-juillet, voire devant le CNOSF. Des "pressions politiques" sont à prévoir pour trouver un accord.
L'Intervention d'Ares et la Menace d'un Dépôt de Bilan
La situation est critique pour l'OL. Une confirmation de la relégation en Ligue 2 pourrait mener à un dépôt de bilan ou, à minima, à un redressement judiciaire. Romain Molina évoque une "rupture de confiance" entre les instances et John Textor, qui pourrait être fatale au Floridien.
En presque trois ans à la tête de l'OL, John Textor n'a pas su s'attirer les faveurs du milieu du football français ni des acteurs politiques locaux. Après la décision de la DNCG, ces derniers ont d'ailleurs accentué la pression pour un changement de direction. Le Président de la Métropole, Bruno Bernard, et le Maire de Lyon, Grégory Doucet, ont tous deux appelé à la "responsabilité" des actionnaires et à une "mobilisation" des responsables du club.
La réponse ne s'est pas fait attendre : Ares Management, le principal prêteur de l'OL, a mis en retrait John Textor. Une décision anticipée par Ares dès le 6 mai, avec la nomination de l'avocat Christopher Mallon en administrateur et une clause "évènement relégation" permettant de reprendre la main. Pour John Textor, l'avenir à la tête de l'OL semble plus que compromis.
Face à la fronde des supporters, qui ont prévu une manifestation ce samedi pour exiger son départ, et à la volonté d'Ares de "protéger ses investissements", "tout le monde veut le voir dégager", selon Romain Molina.
La saga lyonnaise est loin d'être terminée, mais les signaux indiquent un avenir sans John Textor à la tête de l'Olympique Lyonnais.