Le football français traverse une crise sans précédent concernant l’arbitrage, et la ministre des Sports, Marie Barsacq, a décidé d’agir. Ce mardi, elle a mis un terme à cette situation préoccupante en appelant à un retour à l’ordre.

Depuis le début de l’année, les arbitres de Ligue 1 sont de plus en plus pris pour cible, avec des menaces verbales et même physiques qui se multiplient. Cette situation a dégénéré lors des derniers week-ends, notamment avec les réactions violentes de Pablo Longoria et Paulo Fonseca. Le président de l’OM avait accusé de corruption l’arbitre après l’expulsion de Derek Cornelius, et le coach de l’OL s’était violemment opposé à Benoît Millot en le confrontant physiquement après une intervention de la VAR.

Ces événements ont profondément choqué les instances du football français, qui ont pris des mesures fermes pour mettre fin à ce climat délétère. La situation a même attiré l’attention du gouvernement. Marie Barsacq a soutenu le corps arbitral lors d’une réunion à Paris, exprimant son indignation après l’agression verbale de Benoît Millot ce dimanche : « Ce qu’il a subi est intolérable. Son professionnalisme a été remarquable. Le respect de l’arbitrage est une valeur fondamentale du sport, et je suis choquée par l’attitude de Paulo Fonseca. Un entraîneur professionnel se doit d’être exemplaire », a-t-elle déclaré, ajoutant que Fonseca sera convoqué devant la commission de discipline.

Pour éviter de tels comportements à l’avenir, la ministre évoque la nécessité d’identifier les causes de cette tension, notamment la fragilité économique de la Ligue 1. Cependant, elle insiste sur le fait que ces explications ne justifient en aucun cas le manque de respect envers les arbitres : « Ces dérapages sont inadmissibles et doivent provoquer un sursaut collectif. Nous avons les meilleurs arbitres du monde, comme François Letexier, Clément Turpin ou Stéphanie Frappart. Nous devons en être fiers », a souligné Marie Barsacq, saluant les vagues de soutien envers les arbitres victimes d’intimidation.

La ministre a également salué l’initiative de la FFF qui a réuni tous les acteurs du football français pour discuter de cette crise. Elle appelle à une union sacrée pour sauver l’avenir du football en France, affirmant que le football professionnel doit se réinventer pour restaurer son image et regagner la confiance des investisseurs et des diffuseurs. « Il est temps de réfléchir à un modèle économique et de gouvernance équitable et solide. Le football doit parler d’une seule voix pour retrouver la sérénité », a-t-elle conclu.