Ce lundi après-midi, la Fédération Française de Football (FFF) a organisé une réunion cruciale réunissant l’ensemble des acteurs du football professionnel français. En présence de Philippe Diallo, Vincent Labrune, Marie Barsacq, ainsi que des représentants de la DNCG, du fonds CVC et des dirigeants de clubs de Ligue 1 et de Ligue 2, plusieurs sujets brûlants ont été abordés, notamment la crise des droits TV, le partenariat avec CVC, l’arbitrage et la gouvernance du football français.

Une réunion d’urgence face à une crise majeure

La FFF avait annoncé cette rencontre comme un moment décisif pour l’avenir du football professionnel en France. Après l’échec des négociations avec DAZN pour les droits TV, les interrogations autour de l’accord avec CVC, les polémiques sur l’arbitrage impliquant Pablo Longoria et Paulo Fonseca, ainsi que les incertitudes concernant la DNCG, il devenait impératif d'agir. C’est dans ce contexte tendu que la ministre des Sports, Marie Barsacq, a ouvert la réunion, suivie des interventions de Philippe Diallo et Vincent Labrune.

Un point central des discussions concernait le fonds CVC, qui, en 2022, avait injecté 1,5 milliard d’euros dans la LFP en échange de 13 % des revenus commerciaux. La DNCG, de son côté, a dressé un état des lieux des finances des clubs, soulignant les difficultés économiques de certains et les risques liés à d’éventuels retards de paiements des diffuseurs.

Vers une refonte de la gouvernance du football français

L’un des sujets les plus importants de cette réunion portait sur une réforme en profondeur du football français, inspirée du modèle de gouvernance de la Premier League. L’idée serait d’impliquer davantage les clubs dans les prises de décisions, notamment au sein de LFP Médias, l’entité chargée de la commercialisation des droits TV.

Marie Barsacq a insisté sur la nécessité de restaurer l’image du football français, notamment en mettant l’accent sur le respect des arbitres et la lutte contre le piratage des retransmissions sportives. Elle a également évoqué les violences dans les stades et la nécessité d’un cadre plus strict pour garantir un environnement plus sûr et respectueux.

Trois groupes de travail pour piloter le changement

À l’issue de la réunion, Philippe Diallo a annoncé la création de trois groupes de travail :

• Gouvernance (dirigé par Marc Keller)
• Stratégie économique (piloté par Baptiste Malherbe)
• Contrôle financier (confié à Ivan Gazidis et Damien Comolli)
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Ces groupes auront pour mission d’étudier et de proposer des réformes structurelles d’ici la mi-avril. L’objectif est d’apporter des solutions concrètes pour moderniser le modèle économique du football français et le rendre plus compétitif sur la scène internationale.

Un avenir incertain, mais des discussions prometteuses

Philippe Diallo a conclu en soulignant l’urgence de la situation : « Plusieurs clubs sont en grande difficulté et pourraient être menacés. Il est impératif de trouver un consensus pour assurer la stabilité du football français ». Malgré l’ampleur des défis, la réunion s’est déroulée dans un climat de travail constructif.

Le rendez-vous est désormais fixé en avril pour évaluer les avancées et mettre en place les premières réformes. Une chose est sûre : le football français doit se réinventer pour sortir de cette crise et bâtir un avenir plus solide et attractif.