Crystal Palace : plus longue est l’attente, plus doux est le baiser

Après plus d’un siècle d’attente, Crystal Palace a enfin décroché samedi son premier trophée majeur en s’imposant 1-0 face à Manchester City en finale de la FA Cup. Un sacre historique pour un club longtemps cantonné au ventre mou et aux divisions inférieures.
Un triomphe attendu depuis des décennies
« Tout vient à point à qui sait attendre », et Crystal Palace en est la preuve vivante. Fondé officiellement en 1905 (ou 1861 selon certaines sources), le club londonien a connu plus de galères que de gloires. « Ça fait 70 ans que j’attends ce moment. J’ai cru que je mourrais avant que ça n’arrive », confiait un supporter ému à la sortie de Wembley.
Le symbole d’une renaissance
Longtemps habitué aux finales perdues (1990 et 2016 contre Manchester United) et aux menaces de faillite, Crystal Palace a connu un tournant en 2010 grâce à Steve Parish, actuel président et passionné de longue date, qui a sauvé le club de la liquidation. Quinze ans plus tard, son rêve se réalise avec ce trophée, fruit du travail d’un homme qui a su installer solidement Palace en Premier League.
Une ambiance chargée d’histoire
La ferveur des supporters était palpable samedi. Le groupe ultra « Holmesdale Fanatics » a rendu hommage à Mark Wealleans, fidèle supporter disparu en 2017, avec un tifo émouvant. L’hommage a touché sa famille présente à Wembley. Des anciens grands noms du club comme Mark Bright, Dougie Freedman, Roy Hodgson ou Frank de Boer étaient également présents, incarnant l’histoire tumultueuse du club.
Une victoire collective face à la domination de City
Malgré 78 % de possession, Manchester City a buté sur une défense hermétique. Dean Henderson, Chris Richards, et Eberechi Eze ont été les héros de cette finale, ce dernier inscrivant l’unique but. La tactique d’Oliver Glasner, qui a insufflé un nouvel élan à une équipe fatiguée des anciens schémas, a fait la différence. Ce succès, Glasner le voit surtout comme un cadeau à la communauté : « Offrir un moment de bonheur à 10 000 supporters et aux habitants du sud de Londres ».
Une joie immense pour les supporters
« Des larmes que je ne soupçonnais pas ont coulé », témoignait un fan à la BBC. « Je m’en fiche si on ne gagne plus jamais », ajoutait un autre, comblé par ce moment historique. Plus qu’un trophée, cette victoire est un symbole fort du football anglais où les « petits » peuvent encore faire trembler les géants.
Retrouvez toutes les actualités sur goalfoot.