Algérie : Petkovic face au piège du conservatisme, l'avenir en suspens

Le 11 juin 2025, un article intitulé "Algérie : le piège du conservatisme" a été publié par Youcef Touaitia sur Actu Can. L'article soutient qu'à un an de la Coupe du Monde 2026, l'Algérie est coincée entre une génération de joueurs qui a connu la gloire mais qui est en fin de carrière, et une nouvelle génération prometteuse qui est tenue à l'écart. L'auteur met en question la stratégie du sélectionneur Vladimir Petkovic, la qualifiant d'immobilisme.
Malgré un bilan de 10 victoires, 2 nuls et 2 défaites sous Petkovic depuis février 2024, ce qui place l'Algérie en bonne position pour la qualification à la Coupe du Monde, l'article exprime des doutes sur la capacité de l'équipe à réellement progresser au niveau international.
Le problème réside dans le fait que l'équipe s'appuie toujours massivement sur des joueurs vieillissants tels qu'Aïssa Mandi (33 ans), Riyad Mahrez (34 ans), Baghdad Bounedjah (33 ans) et Youcef Belaïli (33 ans). Ces joueurs peinent à maintenir l'intensité physique exigée par le football moderne, comme en témoignent les performances de Mahrez, décrit comme en surpoids et incapable de faire des différences ou de presser efficacement.
Cette approche conservatrice aurait déjà été un facteur dans les échecs de l'Algérie lors des CAN 2022 et 2024, où l'équipe a été éliminée dès la phase de groupes sans remporter un seul match. La défaite 4-3 contre la Suède (après avoir été menée 4-0) a renforcé cette observation, avec des remplaçants comme Yassine Benzia (30 ans) et Nabil Bentaleb (30 ans) étant eux aussi des joueurs expérimentés.
L'article suggère que les choix du sélectionneur sont motivés par une "dette morale" envers les anciens joueurs, transformant la sélection en un "terrain de reconnaissance sociale" plutôt qu'une équipe axée sur la performance.
En contraste, l'article souligne la richesse de la jeunesse algérienne, avec des talents comme Ibrahim Maza (19 ans, désormais au Bayer Leverkusen), Anis Hadj Moussa (23 ans, Feyenoord), Badredine Bouanani (20 ans, Nice), Amin Chiakha (19 ans), Yacine Titraoui (21 ans) et Adil Boulbina (22 ans).
Cependant, ces jeunes sont sous-exploités ou même ignorés, comme Maza qui n'a eu que quelques minutes contre la Suède et Chiakha qui n'a pas joué du tout. Des joueurs déjà établis dans des championnats de haut niveau comme Rayan Aït Nouri (24 ans), Jaouen Hadjam (22 ans), Fares Chaïbi (22 ans), Amine Gouiri (25 ans), Hicham Boudaoui (25 ans) et Mohammed Amine Amoura (25 ans) attendent également leur chance, devancés par les joueurs plus âgés.
L'article conclut que la CAN 2019, au lieu d'être un tremplin, est devenue une "prison mentale" pour l'équipe, qui a stagné depuis et n'a pas su capitaliser sur son succès. L'auteur appelle Petkovic à faire un choix clair entre la reconnaissance des anciens et la performance, et à intégrer pleinement la nouvelle génération, faute de quoi l'Algérie risque un nouveau fiasco et la génération 2025 pourrait ne jamais s'imposer.
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