PSG : Entre espoirs de nouveau stade et attachement au Parc des Princes, le grand flou parisien

Le Paris Saint-Germain a officiellement désigné Poissy et Massy comme les deux villes finalistes pour accueillir son futur grand stade. Une décision majeure qui met fin à des mois de spéculation, mais qui n'éteint pas pour autant le feuilleton du Parc des Princes, où le club devrait résider encore plusieurs années.
Le Paris Saint-Germain franchit une étape décisive dans son projet de nouveau stade. Selon l'édition du jour de L'Équipe, le club de la capitale a annoncé avoir retenu deux sites principaux : Poissy, où se situe déjà son centre d'entraînement ultramoderne, et Massy. Cette communication officielle vient clore un feuilleton de plus de deux ans, éteignant les derniers espoirs d'autres candidats comme Saint-Quentin-en-Yvelines, Ris-Orangis ou Aulnay-sous-Bois.
Jusqu'à récemment, le champion de France laissait entendre qu'il ne choisirait qu'une seule commune pour entamer des « négociations exclusives ». Mais ce plan a été revu avec l'arrivée du site des usines Stellantis à Poissy dans le dossier, une information révélée le 6 novembre dernier. Ce site a gagné en crédibilité grâce au lobbying d'acteurs politiques locaux, notamment Karl Olive, ancien maire de Poissy et député de la circonscription, déjà à l'origine de l'installation du Campus PSG dans sa ville. S'ajoute à cela la volonté des dirigeants du groupe automobile de concentrer leurs usines sur une surface plus petite.
Le second site retenu se trouve à Massy, dans la zone commerciale des Tuileries, propriété du groupe Altarea. L'Équipe avance que Nicolas Ramillon, le directeur immobilier du PSG, a déjà rencontré les dirigeants du promoteur. Ces deux emplacements ont été privilégiés car ils répondent mieux aux critères fixés par le club : accessibilité, distance par rapport au centre d'entraînement parisien, nature des sols (non agricoles à artificialiser) et capacité de transformation pour accueillir l'ensemble du projet souhaité par la direction. Ce projet inclut un stade de 60 000 à 90 000 places, ainsi que d'autres activités de loisirs et commerciales.
Le PSG va désormais mener des études approfondies sur ces deux emplacements, en collaboration avec ses conseils, le cabinet d'architectes Populous et Legends, une société internationale spécialisée dans l'exploitation d'enceintes sportives. Le club insiste sur sa volonté de prendre son temps et de suivre un processus rigoureux, sérieux et équitable qui aboutira à la désignation de l'heureux élu. À ce jour, aucun des deux candidats n'est privilégié. Le choix définitif est attendu à l'automne 2026, soit dans près d'un an et demi. À cette date, le résultat des élections municipales à Paris sera connu et pourrait potentiellement rebattre les cartes si un nouveau maire se montrait favorable à la vente du Parc des Princes, à l'opposé de la position actuelle d'Anne Hidalgo. La Maire de Paris a été à l'origine de la sévère brouille avec le PSG et de sa volonté de trouver un autre site pour implanter son futur stade. Sauf rebondissement majeur, le futur écrin parisien verra le jour à Poissy ou à Massy, mais pas avant plusieurs années.
Le Parc des Princes, un bail prolongé en attendant le grand déménagement
Si le PSG projette de construire un nouveau stade, il est clair qu'il demeurera au Parc des Princes pour encore plusieurs années. Le désir de quitter son enceinte mythique est la conséquence directe d'un désaccord qui dure depuis plus de deux ans entre le club, désormais champion d'Europe, et la Maire de Paris, Anne Hidalgo, qui refuse de céder la propriété de l'enceinte de la porte de Saint-Cloud. Depuis, les deux camps se renvoient la responsabilité de ce blocage. La Mairie n'a pas apprécié que le PSG propose seulement 38 millions d'euros pour acquérir le Parc. Du côté du club, on avance que la Maire socialiste a fait volte-face sous la pression de ses alliés écologistes et communistes au Conseil de Paris.
Au PSG, « on dit que c’est la preuve qu’aujourd’hui, il lui faut une enceinte plus grande d’au moins... ». À la mairie, « on y voit l’attachement indéfectible des supporters au Parc et on note que malgré sa capacité limitée (48 000 spectateurs), le PSG est parvenu à y remporter la Ligue des champions. »
Les études approfondies lancées pour les sites de Poissy et Massy devraient aboutir à l'automne 2026 selon le club, soit six mois après les prochaines élections municipales. Un changement de majorité à Paris – Anne Hidalgo ne se représentant pas – pourrait-il modifier la donne et la position du PSG ? Il semble difficile d'écarter cette possibilité, d'autant que le club possède déjà dans ses cartons un projet d'agrandissement du Parc à presque 60 000 places. En attendant, conscient que son projet de nouveau stade en banlieue prendra probablement entre cinq et dix ans, le PSG rappelle qu'il possède un bail emphytéotique du Parc jusqu'en 2044. Son départ n'est donc pas pour tout de suite.
Le Parisien confirme les choix stratégiques du PSG
De son côté, Le Parisien confirme les deux villes choisies par le PSG pour l'emplacement de son possible futur stade. Cette volonté clairement affichée de quitter Paris est intrinsèquement liée au refus persistant de la Maire de Paris, Anne Hidalgo, de céder le Parc des Princes. Or, pour continuer à croître et rivaliser avec les plus grands clubs de la planète, le PSG aspire ardemment à être propriétaire de ses installations.
Le quotidien francilien met en avant des chiffres éloquents : « Les 98 % de renouvellement des abonnements, la totalité de billets vendus en l’espace de 48 heures pour la diffusion de la finale de Ligue des champions, puis en 12 heures pour les célébrations du titre, sont par exemple autant d’éléments qui convainquent les dirigeants que le Parc est devenu trop petit pour Paris et qu’il est l’heure d’aller implanter son cocon ailleurs. »
Ils étaient au moins cinq candidats en lice, à avoir été approchés ou à avoir postulé, s'imaginant avoir la capacité d'accueillir le futur écrin, gigantesque et ultramoderne, dont rêve de se doter le PSG dans les années à venir. Il n'en restera que deux. Comme l'intérêt de plus en plus distancié des dirigeants du club de la capitale pouvait le laisser présager, les candidatures d'Aulnay-sous-Bois, Saint-Quentin-en-Yvelines et Ris-Orangis ont été retoquées au profit des sites Stellantis, proposant 75 hectares à Poissy (78), et de la ZAC de la Tuilerie, s'étendant sur 20 hectares, à Massy (91). Deux emplacements différents mais qui ont l'avantage de répondre, plus que tous les autres, aux critères fixés par le PSG.
Tous deux entrent également dans le rayon que s'était fixé le club par rapport au centre d'entraînement. Situé à seulement 6 kilomètres du Campus, le site de Stellantis est évidemment une aubaine. Les 38 kilomètres séparant le Campus de Massy entrent également dans les limites fixées par le club. Dans leur choix, les dirigeants ont aussi pris en compte la nature du foncier et la capacité de transformation de ces sites. « Si les dirigeants parisiens ont, pour l’heure, jeté leur dévolu sur ces deux sites, aucun choix ne sera fait, au mieux, avant l’automne 2026. Après avoir engagé une démarche exploratoire de plusieurs mois en Île-de-France pour trouver l’emplacement idoine, le PSG se doit désormais de mener, en lien avec les partenaires locaux, une série d’études complémentaires visant à compléter la faisabilité de leur projet. »
La possibilité de rester au Parc des Princes n'est pas écartée non plus. Reste que le calendrier lié à ce nouveau projet et les études qui seront menées sur chacun des sites jusqu'à l'automne 2026 laissent, tout le monde en a conscience, le temps aux élections municipales de se tenir à Paris. Et à la nouvelle municipalité de renouer le contact avec le PSG.
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