Étoiles sur les maillots : entre traditions, symboles et règles floues

Vainqueur de la Ligue des champions après un large succès face à l’Inter Milan (5-0), le Paris Saint-Germain a dévoilé un maillot collector orné d’une étoile. Mais ce choix, hautement symbolique, reste purement facultatif. Dans le football, les étoiles brodées obéissent à des logiques différentes selon les pays, les compétitions et parfois même les envies des clubs.
Le PSG rejoint l’OM dans le cercle fermé des clubs français titrés en Ligue des champions. Depuis 1993, Marseille arbore une étoile au-dessus de son écusson. Paris peut en faire autant, mais ce n’est pas une obligation. Contrairement aux équipes nationales, qui doivent respecter des règles précises, les clubs ont une liberté presque totale sur l’utilisation de ce symbole. Ce sont souvent des traditions locales ou des décisions marketing qui dictent leur présence.
En France, une étoile est généralement accordée à un club champion au moins dix fois. Saint-Étienne, avec ses dix titres, est le seul à l’arborer en permanence. Le PSG, malgré ses treize sacres, n’a utilisé l’étoile qu’un temps, après son dixième titre en 2022. En Allemagne, la Bundesliga a codifié l’attribution d’étoiles : une pour trois titres, deux pour cinq, trois pour dix, quatre pour vingt et cinq pour trente, comme c’est le cas pour le Bayern Munich. En Italie, la tradition veut qu’une étoile soit ajoutée tous les dix Scudetti. L’Angleterre, elle, ne suit aucune règle stricte. Des clubs comme Huddersfield ou Ipswich affichent des étoiles pour des titres de champion remontant à plusieurs décennies.
Sur la scène européenne, l’UEFA ne réglemente pas l’usage des étoiles. Elle préfère attribuer des badges officiels pour les clubs ayant remporté la Ligue des champions au moins cinq fois ou trois fois de suite. C’est ainsi que le Real Madrid arbore un badge spécial pour ses quinze sacres. Mais rien n’empêche un club comme Paris d’ajouter une étoile s’il le souhaite, comme l’ont fait d’autres clubs européens. Il s’agit alors d’un choix purement symbolique.
Chez les sélections nationales, les règles sont beaucoup plus strictes. Une étoile correspond à une Coupe du monde remportée. La France en a deux, le Brésil cinq, l’Argentine trois. L’Uruguay en affiche quatre, en comptant ses deux titres olympiques de 1924 et 1928, reconnus par la FIFA comme des précurseurs de la Coupe du monde. En Afrique, les étoiles pour les Coupes d’Afrique ne peuvent être affichées que lors des compétitions de la CAF. Ainsi, un pays comme le Cameroun ne montre pas ses cinq étoiles pendant une Coupe du monde.
Si l’étoile est un symbole de fierté, elle reste aussi un outil de communication. Entre reconnaissance sportive et affirmation d’identité, chaque club choisit sa manière de briller.
Retrouvez toutes les actualités sur goalfoot.