À deux doigts de l’Inter, Donnarumma face à son passé

Un destin presque noir et bleu pour le portier du PSG
« Si le PSG gagne la finale, il mérite le Ballon d’or », affirme Ciro Amor. Une déclaration passionnée, mais compréhensible. Président de l’ASD Club Napoli, là où Gianluigi Donnarumma a fait ses débuts à seulement quatre ans, il garde un souvenir intact des débuts du géant italien : « Il était déjà impressionnant, même enfant. » S’il reconnaît avoir toujours cru en son potentiel, même lui avoue être surpris par son niveau actuel au PSG : « Franchement, je ne m’attendais pas à ce qu’il devienne l’un des meilleurs au monde. »
Ce samedi à Munich, Donnarumma retrouvera un adversaire qu’il connaît bien : l’Inter. Un club qu’il a affronté onze fois avec l’AC Milan et contre lequel il a encaissé un douloureux 3-0 la dernière fois, marqué par un doublé de Lautaro Martínez. Cette finale de Ligue des champions est donc bien plus qu’un simple rendez-vous européen : c’est un duel chargé de souvenirs, et d’un choix de jeunesse.
Le joyau du Milan
L’histoire entre Donnarumma et Milan débute en 2013. À 14 ans, il rejoint le centre de formation rossonero grâce à Mauro Bianchessi, alors responsable du recrutement. « Je savais qu’il serait gardien titulaire dans les deux ou trois ans. » Une intuition confirmée dès ses débuts en Serie A à 16 ans. Pendant six ans, il deviendra un pilier du Milan… avant un départ libre qui laisse encore un goût amer chez les tifosi milanais.
Mais avant ce chapitre milanais, tout semblait écrit pour un autre club.
L’Inter tenait la corde
À l’époque, la Juve, l’Inter et Milan se disputaient déjà la signature du prodige napolitain. Ciro Amor le confirme : « L’Inter avait pris une longueur d’avance, tout était signé. » Donnarumma visite les installations, un collège l’attend même pour la rentrée. L’histoire semblait lancée… en noir et bleu.
Mais c’est là que Milan sort son dernier atout. Bianchessi débarque à Castellammare avec Adriano Galliani et convainc la famille. Il offre un maillot floqué à Gigio, qui s’émeut. « J’ai su à ce moment qu’il serait des nôtres », affirme Bianchessi.
Le cœur plutôt que la raison
Pourquoi ce revirement soudain ? Une passion familiale pour le Milan, sans doute. Antonio Donnarumma, le frère aîné, y est formé. Le père est aussi tifoso rossonero. Et surtout, Donnarumma lui-même n’a jamais caché son amour du Diavolo. « Il n’a pas hésité une seconde », affirme Amor.
Samedi, Gianluigi aura l’occasion de faire honneur à ce choix, en dominant sur la plus grande scène européenne le club qu’il aurait pu rejoindre adolescent. « Ici, à Castellammare, tout le monde sera derrière lui », conclut Ciro Amor.
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