Dissolution des groupes ultras : une décision attendue après la saison

Le ministère de l'Intérieur a lancé une procédure menaçant de dissolution cinq groupes de supporters ultras, dont quatre clubs de Ligue 1 et un de Ligue 2. Toutefois, aucune décision de dissolution ne sera prise avant plusieurs mois.

Initialement, neuf groupes étaient concernés, mais seulement cinq restent visés : la Brigade Loire (Nantes), les Magic Fans et les Green Angels (Saint-Étienne), les Offenders (Strasbourg), et la Légion X (Paris FC). Après une étude approfondie des faits par le service juridique du ministère, à la suite des remontées des préfets et des forces de l'ordre, ces cinq groupes ont été ciblés pour de possibles violations de la loi.

La procédure entre désormais dans la phase contradictoire, où les groupes ultras devront répondre aux questions posées par les autorités pour se défendre. Selon un proche du dossier, la dissolution ne repose pas uniquement sur les délits commis par les membres, mais sur la violation de la loi par les actions mêmes des associations et leur fonctionnement.

Une dissolution ne sera envisagée que si des liens concrets avec des faits répréhensibles sont établis, comme des appels à la violence sur les réseaux sociaux ou via des messageries cryptées. Une fois cette phase terminée, le ministère décidera si la dissolution est présentée au conseil des ministres. Cependant, la volonté du ministère est d'éviter une décision qui serait rejetée par la justice. En conséquence, cette procédure pourrait durer plusieurs mois et aucune dissolution n'est attendue avant la fin de la saison.